Bilan des Glandes Salivaires

IMAGERIE ET GLANDES SALIVAIRES
1-	Préalables… importants :
-	Tout examen d’imagerie doit s’intégrer dans une chaine diagnostique. Un examen radiologique mené isolément n’a pas d’intérêt.
-	L’examen clinique mené par un praticien expérimenté est primordial, et permet d’orienter le choix des examens d’imagerie pour obtenir une réponse adaptée eu problème présenté par le ou la patiente. L’examen clinique permet de poser 4 grands cadres :
o	S’agit-il d’un problème de glande salivaire ?
o	S’oriente-t-on vers une origine lithiasique (calcul salivaire) ?
o	Existe-t-il des éléments inflammatoires ?
o	Est-on en présence d’une masse intra-glandulaire ?

2-	Les examens d’imagerie : 
I-	Dans le cadre de la pathologie des glandes salivaires, les examens utiles comprennent :
-	Le cone-beam ou éventuellement le scanner : Examens utilisant les rayons X (comme une radiographie simple).  Ces 2 examens permettent surtout de voir les lésions denses comme les calculs.
-	L’échographie : Utilise les ultrasons. Cet examen n’est pas irradiant.  
-	L’IRM : Examen non irradiant utilisant le magnétisme. Cet examen nécessite une injection de produit de contraste.  Il est surtout utile si il existe une masse dans la glande salivaire ou dans les inflammations.
-	La ponction dans la glande salivaire. Elle s’utilise après la réalisation d’une IRM si celle-ci n’est pas concluante pour obtenir un diagnostic plus précis.

II-	Comment les utiliser ?
a.	Si on suspecte un calcul salivaire : La plupart du temps aucun examen n’est nécessaire, l’examen clinique étant suffisant. Dans les cas difficiles, l’examen à réaliser est le cône-beam qui permet de confirmer la présence d’un calcul et de le localiser.
b.	Si on est en présence d’une inflammation glandulaire : Un examen n’est pas toujours nécessaire. Si celui-ci est demandé il peut s’agir d’une échographie préalable, et surtout d’une IRM.
c.	SI on est en présence d’une masse dans une glande salivaire :
o	On démarre en général par une échographie qui permet de répondre aux questions suivantes :
	 La lésion détectée cliniquement est-elle intra-glandulaire ou s’agit-il d’une lésion para-glandulaire de proximité ?
	Existe-t-il des éléments d’inflammation dans la glande (en utilisant le mode doppler) ? 
	Y-a-t-il une dilatation du canal de la glande traduisant une obstruction ?
	Y-a-t -il d’autres anomalies (ganglions… ?) ?
o	Une IRM est en général demandée qui permet en utilisant des séquences spécifiques d’approcher un diagnostic de nature. 
o	Si l’IRM n’est pas concluante une ponction dans la lésion est réalisée. Elle est faite sous échographie à l’aide d’aiguilles de petit calibre. Elle est très peu traumatisante et faiblement douloureuse. Il n’existe pas de risque de dissémination des cellules le long du trajet.  Elle permet de prélever des cellules dans la lésion et de faire réaliser une analyse cellulaire par un médecin anatomo-pathologiste.

III-	Les examens d’imagerie s’intègrent dans une chaine diagnostique :
a.	L’examen clinique permet savoir si un examen d’imagerie est utile et quel examen réaliser.
b.	L’imagerie permet :
i.	Pour l’échographie de détecter une lésion et de la localiser. Elle permet de savoir si d’autres examens sont nécessaires (IRM ?).
ii.	Pour l’IRM : de localiser la lésion et de la caractériser. Si elle ne suffit pas elle permet de passer à la cyto-ponction.
iii.	La séquence est donc en général la suivante : échographie/ IRM/ éventuellement cytoponction sous échographie.
iv.	Pour la cyto-ponction : de prélever des cellules pour les faire analyser.
c.	A la fin de la séquence - clinique puis imagerie - les éléments obtenus doivent permettre au spécialiste de savoir quels choix de traitement utiliser.